Texte de Ghislaine Argouac'h (décembre 1994)
Par la maîtrise de son geste, de ses mélanges de
couleurs et de leur application sur la toile, Dominique Jézéquel
transmet à celui qui regarde une même attention ou plutôt une
persévérance.
L'intensité visuelle de ces peintures en fait des
substances vivantes qu'il faut pouvoir observer un certain temps pour
s'apercevoir de leurs infimes mais significatives transformations.
La matière picturale qui les constitue réagit selon
votre emplacement ou déplacement et en fonction de la lumière qui va
les éclairer. A ces paramètres, les peintures s'accordent ou se
désaccordent.
Mais sous ces perturbations en surface, une
permanence irréductible est travaillée, celle de la dualité. Dualité de
l'esprit toujours sous tension, par équilibre nécessaire. Un monde
contre un autre, un être contre soi-même ; c'est dans l'entre-deux que
les choses se passent et vitale reste la confrontation.
A force de voir, face à face.